Cette chronique a été rédigée par la Prof. Ariane Schwab Affolter et traduite de l'allemand par Zakaria Serir et Daniela Burkhardt. Nous vous proposons de la lire dans les deux versions.
Il est tard, la nuit est tombée et le petit Fons veut sortir dans l’obscurité. Mais son père est trop fatigué pour cela. Pourtant, que se passe-t-il ? En suivant les images, on voit Fons et son père traverser la nuit – une nuit où apparaissent Alice et Mickey Mouse, où des lapins, un teckel anormalement long, une tulipe en patins à roulettes ou encore un ours polaire se joignent à eux – et ce, alors que selon le texte, tout le monde dort.
Dans cet album, les frontières entre rêve et réalité s’estompent grâce à une relation texte-image unique. Se pourrait-il que, derrière la façade de la nuit, se cache un monde totalement différent, étrange et prêt à être découvert ?
L’album Nachts de Wolf Erlbruch est une œuvre fascinante qui, à première vue, semble être un album classique, mais qui se révèle bien plus complexe. La technique du collage utilisée par Erbruch plonge les lecteur·rices dans un univers visuel où il n’existe jamais de réponse claires. Un dialogue constant entre texte et image crée une tension qui invite à l’interprétation. Le texte décrit une nuit silencieuse et ennuyeuse, tandis que les images montrent un monde vibrant et lumineux. La distinction entre rêve et réalité reste floue.
Es ist spät, die Nacht ist eingebrochen und der kleine Fons möchte hinaus in die Dunkelheit. Aber sein Vater ist zu müde dafür. Doch was ist das? Folgt man den Bildern, wandern Fons und sein Vater durch die Nacht – eine Nacht, in der Alice und Mickey Mouse auftauchen, sich Hasen, ein überlanger Dackel, eine Tulpe auf Rollschuhen oder ein Eisbär dazugesellen – und das, obwohl gemäss Verbaltext alle schlafen.
In diesem Bilderbuch verschwimmen aufgrund dieser einzigartigen Bild-Text-Beziehung die Grenzen zwischen Traum und Realität. Kann es nicht sein, dass sich hinter der Fassade der Nacht eine ganz andere, skurrile Welt verbirgt, die darauf wartet, entdeckt zu werden?
Wolf Erlbruchs Bilderbuch Nachts ist ein faszinierendes Werk, das auf den ersten Blick wie ein klassisches Bilderbuch erscheinen mag, doch bei genauerem Hinsehen wird deutlich, dass es weit mehr ist. Die Collagetechnik, mit der Erlbruch arbeitet, zieht die Leser:innen in eine visuelle Welt, in der es keine klaren Antworten gibt. In einem ständigen Dialog von Bild und Text entsteht eine Irritation, die Leser:innen und Betrachter:innen zu eigenen Interpretationen einlädt. Der Text spricht von einer stillen, langweiligen Nacht, während die Bilder eine lebhafte, leuchtende Welt zeigen. Die Frage, was Traum und was Realität ist, bleibt offen.
Nachts de Erlbruch Wolf © Peter Hammer Verlag, 1999
Une balle rouge qui suscite des questions
Dans un séminaire avec les étudiant·e·s de première année à la HEP|PH Fribourg, nous analysons les albums en nous basant sur les six dimensions d’analyse définies par Staiger (2022) :
- Dimension paratextuelle/matérielle : concerne les caractéristiques physiques du livre (format, qualité du papier, reliure, éléments tactiles).
- Dimension picturale : englobe les moyens de conception visuelle (composition des images, couleurs, perspectives, style).
- Dimension verbale : comprend les aspects linguistiques (style narratif, choix des mots, structure des phrases, rythme).
- Dimension intermodale : analyse la relation entre texte et image.
- Dimension narrative : s’intéresse à la structure du récit, aux personnages, à l’intrigue et à la temporalité.
- Dimension contextuelle : prend en compte les références intertextuelles et « intermédiales », ainsi que l’histoire de la réception de l’œuvre.
Selon ces dimensions, l’analyse permet d’appréhender la richesse d’un album en tant que texte multimodal. De tels textes se caractérisent par différentes modalités telles que l'image, le texte, la typographie, etc. Dans Nachts, la dimension intermodale est particulièrement marquante. Les collages d’Erlbruch produisent des effets esthétiques de distanciation et incitent à observer attentivement chaque détail. Dans chaque illustration, Fons et son père apparaissent sous différentes compositions : parfois au centre, parfois en périphérie de ce monde foisonnant. Cette mise en scène contraste avec le texte, créant ainsi une tension.
Ein roter Ball wirft Fragen auf
Im Seminar mit Studierenden des ersten Jahres an der HEP|PH Fribourg untersuchen wir Bilderbücher anhand der sechs Analysedimensionen nach Staiger (2022):
- Paratextuelle/materielle Dimension: Bezeichnet die physischen Eigenschaften des Buches wie Format, Papierqualität, Bindung und taktile Elemente.
- Bildliche Dimension: Referiert auf visuelle Gestaltungsmittel, darunter Bildkomposition, Farben, Perspektiven und
- Verbale Dimension: Beinhaltet die sprachlichen Gestaltung, darunter Erzählstil, Wortwahl, Satzstruktur und
- Intermodale Dimension: Erfasst die Komposition und das Zusammenspiel von Text und
- Narrative Dimension: Bezieht sich auf die Erzählstruktur, Figuren, Handlung und zeitliche
- Kontextuelle Dimension: Bezeichnet intertextuelle und intermediale Bezüge, Epitexte wie Rezensionen oder Werbetexte, bezieht aber auch Rezeptions- und Wirkungsgeschichte mit
Eine Analyse entlang ausgewählter Dimensionen ermöglicht es, dem Facettenreichtum eines Bilderbuches als multimodaler Text gerecht zu werden. Im Bilderbuch von Wolf Erlbruch tritt die intermodale Dimension in den Vordergrund. Die Collagen, die Erlbruch verwendet, erzeugen nicht nur ästhetische Verfremdungseffekte, sondern regen auch zum genauen Hinschauen an. In jeder Bildszene wird Fons zusammen mit seinem Vater in variierender Bildkomposition dargestellt: Mal sind sie zentral, mal randständig in dieser lebhaften Welt angeordnet. Und diese Darstellung steht diametral zum Text, was Spannung erzeugt.
Alice, qui lance une balle. Erlbruch, Wolf Nachts © Peter Hammer Verlag, 1999. p. 11
Le texte décrit la nuit comme un moment de calme et de sommeil, alors que les illustrations, avec leurs couleurs éclatantes et leurs personnages excentriques, montrent une tout autre réalité. Fons, en particulier, capte l’attention : ses yeux pétillent d’éveil et de curiosité, tandis que ceux de son père sont clos. Mais qui des deux perçoit le monde tel qu’il est réellement ?
À mesure que l’on avance dans l’histoire, la voix narrative, apparemment fiable, vacille. On nous dit que la nuit est calme et endormie, mais les images racontent autre chose. Quelle est la vérité ? Qu’est-ce qui est possible ? Et puis, il y a cette balle rouge que Fons tient à la fin – d’où vient-elle ?
Une piste dans la dimension picturale nous conduit à une fillette qui évoque Alice au pays des merveilles. Son apparition ouvre une scène étrange, faisant écho à l’univers littéraire de Lewis Carroll.
Der Text ordnet die Nacht als eine ruhige, verschlafene Zeit ein, während die Bilder mit ihren leuchtenden Farben und der skurrilen Figurenwelt eine andere Realität präsentieren. Besonders die Figur des Fons fesselt. Seine Augen leuchten wachsam und neugierig. Die seines Vaters sind geschlossen. Doch wer von beiden sieht die Welt, wie sie wirklich ist? Mit jedem Bild gerät die scheinbar verlässliche Erzählstimme in der verbalen Dimension des Bilderbuchs ins Wanken. Wird einem hier doch erzählt, dass in der Nacht alle schlafen und es ruhig ist.
Was ist wahr? Was ist möglich? Und dann ist da dieser rote Ball, der am Ende in Fons’ Händen liegt – woher kommt er? Eine Spur in der bildlichen Dimension führt uns zu einem Mädchen, das an Alice aus dem Wunderland erinnert. Mit ihr taucht eine neue, skurrile Szene auf, die als intertextueller Bezug an Lewis Carrolls literarische Welt erinnert.
Réflexions didactiques
La mystérieuse balle rouge devient un point central qui invite à une quête de sens. C’est ici que se situe l’approche didactique possible en classe. Le processus d’apprentissage des élèves est intentionnellement ralenti afin d’éviter de cataloguer trop vite l’histoire comme un simple rêve. Il s’agit plutôt d’encourager les lecteur·rices à « accepter l’incomplétude du processus de construction du sens », comme l’explique le didacticien de la littérature Kaspar H. Spinner (2006).
Dans son modèle des onze aspects de l’apprentissage littéraire, Spinner souligne l’ouverture et l’ambiguïté des textes comme éléments essentiels à l’apprentissage de la lecture littéraire. Les textes présentent des vides qui permettent différentes interprétations. Il n’existe pas de vérité absolue, ce qui maintient la question du sens ouverte. À tous les niveaux scolaires, cette pluralité d’interprétations peut être abordée. Différents points de vue peuvent coexister et être acceptés. Cette approche est conforme au Lehrplan21, qui encourage les élèves à « s’intéresser aux expériences de lecture, de visionnement ou d’écoute d’un texte littéraire et à comparer leur compréhension du texte » (Lehrplan21).
Didaktische Überlegungen
Der geheimnisvolle rote Ball wird zu einem zentralen Punkt, der zur Sinnsuche anregt. Und hier setzt der didaktische Ansatz an, der im schulischen Unterricht mit diesem Werk verfolgt werden kann. Der Lernprozess der Kinder wird bewusst verlangsamt, um der Versuchung zu widerstehen, die Geschichte einfach als Traum abzustempeln. Stattdessen geht es darum, die Leser:innen zu ermutigen, «sich auf die Unabschliessbarkeit des Sinnbildungsprozesses einzulassen», wie es der Literaturdidaktiker Kaspar H. Spinner (2006) benennt. In seinem Ansatz der elf Aspekte des literarischen Lernens verweist dieser Aspekt in seinem Kern auf die Offenheit und Mehrdeutigkeit von Texten, die für das literarische Lernen genutzt werden können. Texte weisen Leerstellen auf und können unterschiedlich interpretiert werden. Es gibt keine absolute Wahrheit, was die Sinnbildung offen hält. Über alle Klassenstufen kann diese Mehrdeutigkeit thematisiert werden. Verschiedene Sinndeutungen können nebeneinander stehen und akzeptiert werden. Mit dieser Herangehensweise können die Schüler:innen gemäss dem Lehrplan 21 «Interesse am Austausch unterschiedlicher Lese-, Seh- oder Hörerfahrungen eines literarischen Textes [entwickeln] und ihr Textverstehen [vergleichen]» (https://fr.lehrplan.ch/index.php?code=a|1|11|6|1|2).
La balle, dernière page. Erlbruch, Wolf Nachts © Peter Hammer Verlag, 1999. p. 13
Il est essentiel que les élèves puissent exprimer leurs expériences textuelles et les interprétations qui en découlent. Pour cela, des méthodes actives et créatives sont particulièrement adaptées, notamment en opposition aux approches strictement analytiques du cours de littérature (voir Von Brand, 2019). Ces méthodes visent à explorer le langage poétique et à engager une interaction dynamique avec le texte. Des mises en scène comme le théâtre d’ombres, des collages visuels ou des adaptations audiovisuelles permettent de reconstruire, transformer ou expliciter certaines zones d’ombre du récit. L’approche didactique ne vise pas le divertissement mais une compréhension approfondie du texte. L’intégration d’émotions et d’expériences affectives contribue à cette compréhension.
Trois questions possibles structurent alors cette approche :
- Quelle idée ou interprétation est-elle reflétée ici ?
- Pourquoi cette approche a-t-elle été choisie plutôt qu’une autre ?
- Quelles citations ou éléments du texte justifient-ils cette interprétation ?
Von Bedeutung ist dabei, dass Kinder ihre Texterfahrungen und die damit verbundenen Sinndeutungen auf geeignete Weise mitteilen können. Dafür eignen sich besonders handlungs- und produktionsorientierte Methoden, die auf der Kritik an einem traditionellen Literaturunterricht mit seiner kognitiv analytischen Ausrichtung basieren (vgl. dazu von Brand, 2019). Durch sie soll die poetische Sprache eingeübt und eine aktive Auseinandersetzung mit dem Text ermöglicht werden. So können sich auch individuelle Zugänge eröffnen. Konkrete Umsetzungen in szenischen Verfahren wie dem Schattentheater, visuellen Verfahren wie den Bildcollagen zum Text oder audio-visuellen Verfahren wie einer filmischen Umsetzung sind der Schlüssel, um den Text zu rekonstruieren, ihn zu transformieren oder gewisse Leerstellen und Uneindeutigkeiten zu konkretisieren. Handlungs- und produktionsorientierter Unterricht ist ergebnisoffen und dient nicht der Unterhaltung, sondern immer dem Verstehen und Durchdringen des Textes. Ziel des Ansatzes ist es, auch emotionale und affektive Erschliessungsformen einzubinden, die einen Beitrag zum Verstehen leisten sollen. Die Begründung des jeweiligen Prozesses oder Produkts steht im Zentrum und kann in einem Austausch eingeholt werden:
- Welche Idee / Deutung wird hier widerspiegelt?
- Warum wurde so und nicht anders vorgegangen?
- Mit welchen Textstellen/Textaussagen begründen die Schüler:innen die Handlung / das Produkt?
Solche oder ähnliche Fragen leiten durch die Gespräche, ermöglichen genaues Hinschauen und Verweilen im Text und machen den Bezug zum jeweiligen Text deutlich.
L’album en classe – Une promenade nocturne entre texte et image
Lors d’un travail en classe sur Nachts, il est essentiel de ralentir le processus de lecture et d’observation. La tentation est grande de considérer l’histoire comme un simple rêve. Mais la balle rouge de Fons intrigue : elle est une piste à suivre.
Une séquence didactique pourrait partir de cette interrogation : comment la balle arrive-t-elle dans les mains de Fons ? Les élèves sont invités à observer les images, à repérer des détails pendant que le texte est lu à voix haute. La dernière illustration – celle où Fons tient la balle – marque un tournant. Est-ce le moment où il rejoint enfin la réalité ? Mais alors, qui a lancé la balle ? Et pourquoi ?
Cet album ouvre un espace à l’imagination. Comment Fons a-t-il reçu la balle ? Qui la lui a donnée et avec quelles paroles ? Rapidement, on fait le lien avec Alice au pays des merveilles. Mais qu’est-ce qui relève du rêve, et qu’est-ce qui appartient à la réalité ? Chaque réponse sera différente, illustrant ainsi le caractère inachevé du processus de construction du sens. Mais où se situe la réalité et où commence le rêve ? Chaque réponse sera différente. Et c’est précisément cela qui concerne l’inachèvement du processus de construction du sens. Il n’existe pas une seule interprétation, mais une multitude de possibles.
Chaque année, à la HEP|PH Fribourg, un échange littéraire est organisé autour de cette histoire. Les étudiant·es confrontent leurs idées, écoutent celles des autres et remettent parfois en question leurs propres interprétations. Ces discussions révèlent des détails que même l’enseignante n’avait pas perçus. Ainsi, les enseignant·es deviennent aussi des apprenant·es.
L’art de l’observation minutieuse et du dialogue permet d’accéder à ce monde secret – un monde où la frontière entre rêve et réalité est floue, et où la balle rouge pourrait bien être la clé de mondes encore inconnus.
Das Bilderbuch im Unterricht – Eine Nachtwanderung entlang Bild und Text
Bei einem Unterricht mit dem Bilderbuch Nachts sollte der Lese- und Sehprozess verlangsamt werden. Die Versuchung ist gross, die Geschichte als blossen Traum abzutun. Doch Fons’ roter Ball fordert heraus: Er ist eine Spur, die verfolgt werden will. Eine Unterrichtssequenz könnte genau hier ansetzen – mit einer behutsamen Annäherung an Bild und Text und deren Zusammenspiel.
Die Schüler:innen bekommen die Bilder vorgelegt, sie wandeln wie Fons und sein Vater durch die Nacht. Sie beobachten, entdecken Details, während der Verbaltext vorgelesen wird: Die Farben, die Mimik, die räumliche Anordnung der Figuren. Und schliesslich: Der Ball auf der letzten Seite. Es ist der Moment in der Geschichte, in dem Fons anscheinend in der Realität ankommt. Doch woher kommt der Ball? Wer hat ihn geworfen? Und warum?
Hier öffnet sich der Raum für eigene Geschichten. Wie gelangt der Ball zu Fons? Wer übergibt ihn – und mit welchen Worten? Schnell kommt man dem Ball und Alice aus dem Wunderland auf die Spur. Doch was ist nun Realität und was der Traum? Jede Antwort wird eine andere sein. Und genau das betrifft die Unabschliessbarkeit des Sinnbildungsprozesses. Es gibt nicht die Deutung, sondern viele mögliche.
Die Schüler:innen sollen darüber nachdenken, warum es diesen Ball gibt und welche Geschichte(n) sich dahinter verbergen könnte(n). Es ist ein kreativer Prozess, der dazu einlädt, die eigenen Ideen zu äussern, indem sie verschriftlicht oder – ganz nach dem Bildstil des Illustrators – in Collagen dargestellt werden. In einem abschliessenden literarischen Gespräch, das im Plenum oder in kleinen Gruppen stattfinden kann, kommen die verschiedenen Deutungen der Schüler:innen in Form ihrer Bilder oder Texte zur Sprache. Welche Lösungen leuchten ein? Was ist noch unklar?
Diese Auseinandersetzung mit unterschiedlichen Leseerfahrungen fördert nicht nur das kritische Denken, sondern auch die Fähigkeit, die eigenen Gedanken zu begründen und respektvoll mit denen anderer umzugehen. Die Irritation zwischen Bild und Text bleibt bestehen und diese Unklarheit wird zum wertvollen didaktischen Werkzeug. Die Schüler:innen lernen, dass es nicht nur eine richtige Antwort gibt, sondern dass Text und Bilder auch dazu einladen, mehrere Perspektiven einzunehmen. Der Prozess der Sinnfindung wird zum eigentlichen Ziel, und dieser Prozess ist niemals abgeschlossen.
Jedes Jahr wird ein literarisches Gespräch an der HEP|PH Fribourg rund um die Geschichte von Fons und seinem roten Ball geführt. Die Studierenden äussern dabei ihre Ideen, hören einander bei der Sinnsuche zu und verwerfen zuweilen auch die eigenen Lösungsvorschläge. Jedes literarische Gespräch verläuft in eine andere Richtung und nicht selten ist es herausfordernd, die Studierenden zum genauen Hinschauen und Überdenken ihrer ersten Ideen anzuregen. Aber es lohnt sich immer wieder: Auch zurückhaltende Studierende äussern sich und jede Gruppe entdeckt neue Details, die bis anhin auch der Dozentin verborgen waren. So zeigt sich, dass auch Lehrende zu Lernenden werden. Es ist die Kunst des genauen Hinschauens und des Austauschs mit anderen, die den Zugang zu dieser geheimen Welt öffnen – einer Welt, in der die Trennung zwischen Traum und Realität fliessend ist und der rote Ball vielleicht der Schlüssel zu noch unentdeckten Welten darstellt.
Références/Referenzen
Erlbruch, W. (1999). Nachts. Peter Hammer Verlag.
Spinner, K.H. (2006). Literarisches Lernen. Praxis Deutsch 33(200), 6-17.
Staiger, M. (2022). Kategorien der Bilderbuchanalyse – _ein sechsdimensionales Modell. In: B. Dammers, A. Krichel, M. Staiger (Hrsg.). Das Bilderbuch. Theoretische Grundlagen und analytische Zugänge (S. 3-27). Metzler.
Von Brand, T. (2019). Handlungs- und Produktionsorientierung im Literaturunterricht. Praxis Deutsch 46(276), S. 4-11.
Chronique rédigée par la Prof. Ariane Schwab Affolter. Traduite de l’allemand par Zakaria Serir (zakaria.serir@hepl.ch) et Daniela Burkhardt