Plaidant pour une littérature de jeunesse qui s’épanouit à l’école, dès les premiers degrés de la scolarité, cette rubrique présente des comptes rendus d’expériences didactiques, des interviews d’enseignants, des considérations sur la formation du corps enseignant. Un espace pour puiser – peut-être – des idées pour ses élèves qu’on accompagne dans la « voielivres ».

Parce que les récits qui jalonnent notre parcours personnel ou scolaire imprègnent et forgent notre imaginaire, je vous propose de découvrir comment le genre s’illustre dans le paysage littéraire, didactique et culturel à travers deux émissions radio et une sélection de travaux de la littérature secondaire. Dans cette chronique, il sera donc question de partage de références, peut-être intéressantes à consulter, puisqu’elles ouvrent des questions vives qui traversent la littérature jeunesse. Cher·ère·s lectrices et lecteurs, à travers ces lignes, suivez mes « pensées », mes souvenirs, quelques-unes de mes découvertes que je vous encourage à consulter par vous-mêmes.Continuer à lire

Les flocons virevoltent doucement et viennent recouvrir le manteau de neige déjà présent. Les sons sont étouffés, comme enveloppés dans du coton. Une sensation de douceur se dégage malgré le froid pinçant de l’hiver. Au chaud, face à mon écran, je regarde ce ballet par de larges fenêtres et cherche les mots pour vous parler de l’univers de Kochka, dont l’écriture m’a émue plus d’une fois. Comme un symbole, cette météo imprévue correspond en partie aux ouvrages que je souhaite vous présenter.
Trouver un intitulé pour une chronique n’est parfois pas chose aisée. Comment qualifier un univers, une œuvre, un·e auteur·rice?
Délicat.
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La littérature jeunesse est un monde riche et enchanteur, où les histoires prennent vie pour captiver l’imagination des plus jeunes lecteurs. Comme le soulignent Hébert et Lépine (2018), l’album serait « une forme d’art hybride, graphique et textuel, de matérialité particulière, caractérisée par l’interdépendance des images et du texte ». Susie la souris qui lit, écrit par Susie Morgenstern et paru aux éditions Gründ, est un exemple lumineux de cette magie littéraire. L’autrice, avec une touche de délicatesse et d’émotion, raconte l’histoire d’une petite souris esseulée à la recherche de son propre havre de paix, sa propre voix et, surtout, de l’amitié à travers la lecture.Continuer à lire

Alors que le comédien Guillaume Prin et moi échangions avec plaisir et vivacité sur nos activités, quelle n’a pas été ma surprise quand j’ai découvert que la comédienne Anne Schwaller et lui-même étaient à l’origine de deux spectacles, Hamlet et Roxane & Cyrano, c’est la classe !, conçus spécialement pour être joués dans les classes de degré primaire et secondaire. Je faisais donc partie des enseignant·e·s chanceux·euse·s qui avaient pu vivre la pièce de Cyrano de Bergerac revisitée en classe, avec les élèves. Cette proximité avec le monde théâtral a été une expérience si amusante et intéressante que je me suis empressée de proposer à Guillaume de nous en parler de vive voix à travers un podcast. Je vous invite à écouter notre conversation.Continuer à lire

Le décor de L’effet Matilda est posé par la narratrice éponyme dont on pourrait résumer les caractéristiques principales ainsi : fan de sciences, pétillante d’inventivité et allergique à l’injustice. Le texte d’Ellie Irving s’inscrit dans la filiation des plus extravagants romans d’aventures : au-delà du plaisir que les lecteur·rice·s éprouveront à suivre Matilda dans ses pérégrinations, c’est aussi à une perspective confidentielle de l’Histoire des sciences – et à la manière dont celle-ci se construit – que cet ouvrage les sensibilise. Continuer à lire

Instants de couleur est un album de littérature jeunesse que j’ai eu la chance de découvrir en avant-première au congrès de l’ACFAS 2023 lors du colloque n°557 sur « La littérature jeunesse à l’école et hors les murs ». Cet album m’a touchée par la force évocatrice des mots employés et leur complémentarité avec les illustrations ; le temps passé à le lire est comme suspendu, tandis que ressurgissent de précieux souvenirs et émotions. C’est donc avec enthousiasme que j’ai contacté Rachel DeRoy-Ringuette, autrice de ce bel ouvrage et professeure en didactique de la lecture et de l’écriture au primaire à l’Université du Québec à Trois-Rivières, dans le but de co-écrire cette chronique. Nous vous proposons de découvrir cet album au fil d’un échange mêlant observations, analyses, interprétations et questionnements.Continuer à lire

Alice Zeniter, prix Goncourt des lycéens en 2017 avec son roman L’Art de perdre, est une auteure, dramaturge, essayiste et metteure en scène française. Elle a publié deux ouvrages qui ont retenu notre attention et qui ont suscité l’envie de cette chronique audio.Continuer à lire

En septembre dernier, par un après-midi ensoleillé, j’ai eu la chance de faire la connaissance de l’auteur des Mémoires de la forêt à l’occasion du « Livre sur les quais ». Et quelle rencontre exceptionnelle ! La passion était palpable : à l’image de ses textes, Mickaël Brun-Arnaud m’a livré, avec une incroyable générosité et beaucoup de délicatesse, des impressions sur son travail. Je les mêle à ma chronique afin de vous offrir un aperçu encore plus exquis de l’œuvre. En effet, quoi de mieux que de commencer l’automne avec une lecture savoureuse ? En bonus dans cette chronique, ce qu’en dit Alice, élève de 5H et lectrice passionnée des Mémoires de la forêt.Continuer à lire

Voie Livres est allé à la rencontre de bibliothécaires : fines connaisseuses des ouvrages jeunesse, elles sont une ressource précieuse pour le corps enseignant et pour les élèves. Elles choisissent, sélectionnent, garnissent les rayons de nos bibliothèques de quartier, dans lesquelles nous aimons perdre momentanément la notion du temps. Ce sont avec elles, aussi, que l’on parle du dernier roman emprunté qu’on a ou non apprécié. Enfin, elles sont à l’écoute de nos envies et, naviguant entre liberté et contraintes, parviennent à ce savant équilibre de proposer des ouvrages à tou·te·s les lecteur·rice·s. Continuer à lire

On dit beaucoup de choses sur les jeunes et la lecture. Certains adultes pensent que les jeunes ne lisent plus, que les « adolecrans » ont été sacrifiés sur l’autel de la tablette et que ceux qui ont survécu ne connaissent que des mangas. Cette chronique revient sur une rencontre avec un lecteur de douze ans dont la maman suivait des cours à la Haute école pédagogique du Canton de Vaud. Ce dernier, pour « tuer le temps », a lu un roman d’Eva Roth « Survivre » qui était dans ma bibliothèque. Continuer à lire