Proposant une bibliographie sélective des textes fondateurs du champ mais également des contributions originales rédigées par des spécialistes, cette rubrique montre la vivacité de la littérature de jeunesse dans le monde académique. Un espace pour entrer dans un champ qui se veut scientifique, rigoureux, mais non pas dénué de passion.

On a tous et toutes une représentation du road-trip nourrie par le cinéma ou par la littérature. Que l’on vibre plutôt pour Into the wild ou pour Easy rider, on se rejoint peut-être dans le sentiment grisant de liberté et de libération que procure la décision de quitter ce qui fait son quotidien. Pour aller vers quelle autre réalité ? Pour réaliser quel projet ? Voie Livres vous propose de traverser deux romans de jeunesse qui adoptent le road-trip comme fil narratif. En route ! Continuer à lire

Alors qu’une précédente chronique présentait toute la richesse des albums sans texte, le pouvoir littéraire des illustrations ainsi que la subtile lecture qu’ils imposent, Voie Livres vous propose aujourd’hui une chronique autour d’un autre genre, la « photolittérature » (Montier, 1998), qui convoque certes l’image, mais à l’aide d’un support plus confidentiel en littérature de jeunesse, la photographie.  

Que peut représenter l’apport du médium photographique dans les ouvrages à destination des plus jeunes ? Initialement boudés ou critiqués lors de leur émergence, les ouvrages de photolittérature sont depuis les années 1980-1990 des supports riches et variés choisis pour explorer une grande diversité de champs. Souvent méconnus ou délaissés au profit des albums illustrés ou livres documentaires, les albums photographiques regorgent pourtant de trésors.Continuer à lire

À l’heure où je vous écris, le crépuscule n’est pas près de tomber alors, je vous embarque avec joie dans la lecture d’un trésor sans mots. Vous n’êtes pas trop fatigué·e·s ? Alors laissez votre regard se perdre sur l’illustration qui vous a accueilli·e·s. Continuer à lire

L’argent est un sujet qui n’intéresse pas seulement les adultes. Il concerne également les enfants, dès qu’ils·elles sont en âge de négocier. L’argent, certes, mais également les principes qui régissent les échanges, la valeur des choses et la posture qu’on développe plus largement face à un système économique : une Lamborghini Aventador contre deux Chevrolet Corvette. Ou trois crayons de couleur contre un stylo effaçable, parce que ce dernier a plus de valeur – symbolique du moins. Mais comment parler d’argent à de jeunes lecteur·rice·s ? Comment rendre compte de la complexité du système monétaire, tout en s’adaptant à un public d’enfants ou d’adolescent·e·s ? C’est le pari que deux ouvrages ont relevé et dont Voie Livres a choisi de vous parler.Continuer à lire

Deux pupilles rondes et dorées sur un grand fond bleu. Alors que je déambule dans la librairie, voici ce qui attire en premier lieu mon regard. Je cesse alors mes pérégrinations et instantanément, me sens intriguée par l’expression de ces deux grands yeux d’un chat bleu au museau blanc : ils racontent déjà quelque chose, ils appellent, attirent vers une histoire à découvrir. L’album est légèrement caché au premier rang d’une étagère, disposé sur un présentoir, je le saisis. Mon regard se porte alors sur le titre écrit en grandes lettres dorées « Le paradis des chats », mais c’est surtout le nom de l’auteur en haut à droite qui me surprend : Émile Zola.Continuer à lire

Parce que les récits qui jalonnent notre parcours personnel ou scolaire imprègnent et forgent notre imaginaire, je vous propose de découvrir comment le genre s’illustre dans le paysage littéraire, didactique et culturel à travers deux émissions radio et une sélection de travaux de la littérature secondaire. Dans cette chronique, il sera donc question de partage de références, peut-être intéressantes à consulter, puisqu’elles ouvrent des questions vives qui traversent la littérature jeunesse. Cher·ère·s lectrices et lecteurs, à travers ces lignes, suivez mes « pensées », mes souvenirs, quelques-unes de mes découvertes que je vous encourage à consulter par vous-mêmes.Continuer à lire

Les flocons virevoltent doucement et viennent recouvrir le manteau de neige déjà présent. Les sons sont étouffés, comme enveloppés dans du coton. Une sensation de douceur se dégage malgré le froid pinçant de l’hiver. Au chaud, face à mon écran, je regarde ce ballet par de larges fenêtres et cherche les mots pour vous parler de l’univers de Kochka, dont l’écriture m’a émue plus d’une fois. Comme un symbole, cette météo imprévue correspond en partie aux ouvrages que je souhaite vous présenter.
Trouver un intitulé pour une chronique n’est parfois pas chose aisée. Comment qualifier un univers, une œuvre, un·e auteur·rice?
Délicat.
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La littérature jeunesse est un monde riche et enchanteur, où les histoires prennent vie pour captiver l’imagination des plus jeunes lecteurs. Comme le soulignent Hébert et Lépine (2018), l’album serait « une forme d’art hybride, graphique et textuel, de matérialité particulière, caractérisée par l’interdépendance des images et du texte ». Susie la souris qui lit, écrit par Susie Morgenstern et paru aux éditions Gründ, est un exemple lumineux de cette magie littéraire. L’autrice, avec une touche de délicatesse et d’émotion, raconte l’histoire d’une petite souris esseulée à la recherche de son propre havre de paix, sa propre voix et, surtout, de l’amitié à travers la lecture.Continuer à lire

Le décor de L’effet Matilda est posé par la narratrice éponyme dont on pourrait résumer les caractéristiques principales ainsi : fan de sciences, pétillante d’inventivité et allergique à l’injustice. Le texte d’Ellie Irving s’inscrit dans la filiation des plus extravagants romans d’aventures : au-delà du plaisir que les lecteur·rice·s éprouveront à suivre Matilda dans ses pérégrinations, c’est aussi à une perspective confidentielle de l’Histoire des sciences – et à la manière dont celle-ci se construit – que cet ouvrage les sensibilise. Continuer à lire

Instants de couleur est un album de littérature jeunesse que j’ai eu la chance de découvrir en avant-première au congrès de l’ACFAS 2023 lors du colloque n°557 sur « La littérature jeunesse à l’école et hors les murs ». Cet album m’a touchée par la force évocatrice des mots employés et leur complémentarité avec les illustrations ; le temps passé à le lire est comme suspendu, tandis que ressurgissent de précieux souvenirs et émotions. C’est donc avec enthousiasme que j’ai contacté Rachel DeRoy-Ringuette, autrice de ce bel ouvrage et professeure en didactique de la lecture et de l’écriture au primaire à l’Université du Québec à Trois-Rivières, dans le but de co-écrire cette chronique. Nous vous proposons de découvrir cet album au fil d’un échange mêlant observations, analyses, interprétations et questionnements.Continuer à lire